L’institut de l’enfant

RI3

logo Ri3Depuis sa création par Jacques-Alain Miller, en 1992, le Réseau International d’Institutions Infantiles du Champ freudien a répondu, à sa mesure, à la nécessité pour les institutions psychanalytiques d’orientation lacanienne d’être représentées dans le champ social.

Le RI3 réunit 3 institutions membres : l’Antenne 110 de Bruxelles, le Courtil de Leers-Nord, le Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette et 5 institutions membres associés : le Prétexte en Belgique ; Podensac, l’Ile verte, la Demi-lune, à Bordeaux ; l’hôpital de jour d’Aubervilliers. Chacune de ces institutions a son histoire et sa particularité toutes se présenteront sur ce site.

Marquées par un lien de travail et de transfert à l’Ecole de la cause freudienne, et au Champ freudien, ces institutions reçoivent des enfants, des adolescents psychotiques ou dits autistes et se caractérisent par leur référence à l’enseignement de Jacques Lacan.

La prise en compte de la jouissance, tant au niveau clinique que thérapeutique y est centrale. Elles se donnent comme but d’instaurer partout la particularité contre l’idéal.

Le travail du RI3 prend son départ de l’abord renouvelé des psychoses par Lacan dans les années 1970, non plus par le père, mais par la question de la sexualité féminine pour la raison que les femmes ont un rapport à la jouissance qui ne passe pas par le phallus. Elles mettent ainsi l’accent sur une clinique positive de la jouissance et non sur une clinique déficitaire par rapport au phallus, comme Jacques-Alain Miller l’a souligné dans  » Clinique ironique  » in La cause freudienne, n°23, de février 1993, en proposant un abord de la psychose à partir de l’objet. Cette orientation s’est poursuivie à partir de l’invention par Antonio Di Ciaccia de la « pratique à plusieurs » dont chaque institution donne une interprétation particulière et qui demande tact et ré-invention en chaque cas. La mise en série de ces interprétations fait valoir le non-conformisme de cette pratique : « Si nous parlons de la pratique à plusieurs, c’est que le lien social est lui-même l’appareil du symptôme que construit le sujet. C’est le sens même de ce que j’appelais : le partenaire symptôme ». (Jacques-Alain Miller, La conversation d’Arcachon, IRMA, Le Paon, Agalma, 1997.

Le RI3 promeut et développe les échanges de travail et les transmet par le biais principalement de deux revues, Les feuillets du Courtil et Préliminaire.

Les travaux du RI3 trouvent leurs ponctuations dans les Journées qu’il organise tous les deux ans, où la participation de professionnels très divers, qu’anime le souci de la clinique et de la particularité de chacun, se fait plus nombreuse.

C’est pour répondre à ce souci que les institutions du RI3 assurent des stages où des jeunes en fin études ou débutants dans un exercice professionnel ont l’occasion de rencontrer la clinique.

Jean-Robert Rabanel. Président du RI3

Le courtil (Leers, Belgique)

Le Courtil est une des trois institutions fondatrices du RI3.

Fondé dans le cadre administratif de l’IMP de Leers-Nord en 1983 par le Dr Alexandre Stevens, le Courtil accueille des enfants psychotiques et, à partir de 1992, de jeunes adultes. Un travail de recherche actif et passionné a permis d’élaborer une pratique originale avec ces enfants et jeunes adultes en institution, travail dont l’éthique analytique a toujours eu partie liée avec la thérapeutique. Les résultats de ces travaux sont consignés dans une revue, publiée depuis 1991, Les feuillets du Courtil, dont The Courtil Papers, sur internet et en anglais, publie des extraits depuis 2003.

Conférences et séminaires cliniques et de lecture animent l’après-midi du mardi qui rassemble la centaine de praticiens qui travaillent au Courtil. Le mardi matin est consacré aux réunions des équipes.
Le Courtil est constitué de six sous-ensembles dans lesquels sont accueillis près de 200 enfants, jeunes ou jeunes adultes. Chaque sous-ensemble ajuste en permanence son projet à l’enseignement qu’il tire de son expérience clinique et de celle des autres. Internat complet, internat de semaine, studio communautaire, studio individuel, semi-internat, centre d’ateliers, centre de jour, module d’activités sont autant de dispositifs qui permettent de préciser pour chaque résidant les modalités particulières de son accueil. La première rencontre a lieu avec le Directeur, Bernard Seynhaeve, qui oriente l’enfant vers le lieu qui convient.

La Coordination, assurée par une direction distincte de la direction de l’établissement, est une cellule d’orientation qui anime les réunions de responsables, dessine la dynamique de l’institution et l’organise en concertation avec la direction.

La pratique originale du Courtil croise l’écoute attentive un par un du parlêtre et l’éthique du praticien, que nous nommons intervenant. L’ensemble des professionnels qui accompagnent ces jeunes sont des cliniciens choisis pour leur qualité de praticiens dont les formations de base sont diverses, médicale, sociale ou littéraire (éducateurs, psychologue, philosophe…) ; leur formation clinique est continue. Aucune cure au sens classique n’est organisée dans ou hors l’institution. L’action thérapeutique est attendue du mode même de prise en charge, d’accueil, d’écoute et d’intervention des cliniciens. L’accent sur l’étude de la psychose via les textes, et sur la construction du cas via l’expérience clinique, produit une position singulière de l’intervenant dégagée autant que faire se peut des effets imaginaires – liens affectifs, compréhension, empathie, peu propice à l’accueil de la question psychotique.

La formation, d’orientation lacanienne, comprend :

Une supervision individuelle (suivi et contrôle du travail par un consultant),
L’intégration dans une équipe d’accueil des jeunes qui suppose une attention particulière à quelques-uns.
La participation aux réunions d’équipes et de Séminaires où chaque intervenant apporte sa contribution.
La participation à une présentation de malade, sous la direction d’Alexandre Stevens.
Le Courtil mène une politique active d’accueil et de formation de stagiaires et de praticiens afin de faire connaître sa pratique, de la partager et la réinterroger en permanence avec d’autres. Le Courtil est ainsi une expérience permanente où la mise en équation de la question de chacun des résidants produit un effet de relance qui vient nourrir rétroactivement notre projet.
La Bibliothèque des Feuillets du Courtil rassemble des ouvrages de référence pour étayer la recherche des intervenants, stagiaires et invités. Diverses publications internes et externes diffusent des travaux des Séminaires et des conférences et des annonces diverses. Un extranet rassemble sur un site interne ces documents. Le site internet (http://www.courtil.be) publie les sommaires des Feuillets du Courtil, des textes d’archives et Courtil Papers.
Dominique Holvoet.

L’Antenne 110 (Bruxelles)

L’Antenne 110 est membre du RI3. C’est en 1974 qu’Antonio Di Ciaccia fonde ce centre pour enfants psychotiques, dans les faubourgs de Bruxelles.

Partant du constat que l’enfant psychotique et spécialement l’autiste se défend de l’Autre, s’en protège et le met à distance, il instaure dès le départ des conditions pour que cet Autre soit à la fois réglé et discret en le traitant de façon à l’ajuster de sorte que le sujet autiste ou psychotique puisse, selon l’expression de Jacques-Alain Miller, se produire. Ce traitement de l’Autre, nommé par Jacques-Alain Miller une pratique à plusieurs, concerne l’équipe et les parents. Il ne s’agit pas d’une modalité de travail qui coïncide avec le travail d’équipe. La pratique à plusieurs répond à une exigence clinique qui part de l’enfant autiste ou psychotique.

Elle vaut comme un bricolage qui sert à couvrir, dit Antonio Di Ciaccia, les trous de la structure et permet à l’enfant de dire non à l’Autre sur le versant de la jouissance mortifère et de dire oui à l’Autre de la chaîne signifiante. C’est ce que Virginio Baio appelle « être au rendez-vous du sujet ».

Si chaque partenaire joue ainsi sa partie avec sa tactique propre et suivant la stratégie de l’ensemble, il en résulte une multiplication d’offres qui favorisent le surgissement d’une bonne rencontre pour le sujet. Ce réseau des offres, ce champ d’interventions vectorisées par une stratégie d’équipe crée un climat de désir. qui peut permettre à un sujet de se dégager de son Autre dévastateur.

Dans la présentation du numéro 9/10 de Préliminaire consacré à la pratique à plusieurs, Éric Laurent soulignait l’éthique analytique qui tisse notre pratique : « On pratique à plusieurs et à quelques autres. Il y faut un sens des responsabilités partagées, aiguisé par les difficultés elles-mêmes. On pratique l’autorisation de jouer du cristal de la langue là où la plupart désespèrent de ne pouvoir communiquer avec le sujet. Il faut pouvoir s’y autoriser alors que selon l’intuition, tout va contre. Il ne faut pas céder sur le désir de parier pour l’existence du sujet là où tout permet de l’oublier si facilement. Se mettre à plusieurs pour mieux se donner le courage de ne pas céder sur le désir. Belle leçon de vertu psychanalytique. »

Il nous est apparu que l’une des conditions essentielles pour le travail avec les enfants est de prendre en compte leurs parents, de les inclure dans le champ de notre pratique. Car si l’enfant psychotique est en place d’objet du fantasme de la mère, il multiplie ses chances de pouvoir s’en décaler si, dans les entretiens avec un membre de l’équipe, la mère elle-même interroge cette place et accepte de se laisser distraire de son objet.

Ainsi, nous avons tiré une conclusion instructive de nos rencontres avec les parents. Quand l’enfant est de structure psychotique, les rencontres avec les parents s’avèrent indispensables pour obtenir un bougé de la position subjective. Par contre, s’il répond à la structure de la névrose, l’enfant fait son chemin sans que la rencontre avec les parents s’avère essentielle. Ce travail est délicat et complexe. La nécessité de les associer à la prise en charge de leur enfant ne peut se réaliser que si, au cours des entretiens, nous ne nous présentons pas comme les détenteurs d’un savoir totalisant, un savoir de spécialiste, mais qu’à l’inverse, nous donnions tout le champ nécessaire à leur prise de parole et à l’assomption de leur responsabilité.

Le fonctionnement de l’Antenne 110 vise à « favoriser (…) le travail propre de l’enfant autiste et proposer à celui-ci une autre destinée à son travail incessant. (…) Les institutions du R I 3 ont leur raison d’être dans la seule mesure où elles sont conformes aux exigences de la structure, mise en relief (…) par la psychanalyse dans l’enseignement de Lacan.» , écrivait Antonio Di Ciaccia dans le n° 13 Préliminaire, sous le titre «Une pratique à l’envers».

Bruno de Halleux

Le Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette

Le Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette est une institution médico-sociale. C’est une des trois institutions fondatrices du RI 3.

Le Centre est implanté dans le village de Nonette, à douze kilomètres d’Issoire et à quarante kilomètres de Clermont-Ferrand.

Il est constitué de trois établissements qui accueillent des enfants à partir de six ans, des adolescents et des adultes, psychotiques et autistes : un Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique, un Foyer occupationnel et un Foyer d’accueil médicalisé. Ces établissements sont situés dans de nouveaux locaux depuis septembre 2006.

Le Centre est agréé par la DDASS et le Conseil Général du Puy-de-Dôme. Sa capacité d’accueil de vingt quatre lits pour les enfants et adolescents et de vingt lits pour les adultes.

IME classique dépendant d’un grand comité d’entreprise, suite à l’accueil d’un enfant psychotique adressé par le Docteur François Tosquelles, l’établissement fait appel en 1974 à des psychanalystes d’orientation lacanienne. Le Docteur Rabanel réoriente alors progressivement l’institution vers l’accueil de sujets psychotiques. Son action dans l’institution ne suit pas le mouvement de psychothérapie institutionnelle et prend appui sur la clinique analytique des psychoses. Le centre est agrée en 1988, pour le traitement psychanalytique des psychoses en référence à l’enseignement de Jacques Lacan.
Le Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette s’inscrit aujourd’hui dans les schémas départementaux pour les personnes handicapées et travaille en lien avec les services de psychiatrie. Il est reconnu pour l’accueil de sujets autistes ou présentant des troubles autistiques.

Le personnel du centre est en majorité composé d’éducateurs spécialisés et de moniteurs éducateurs. Leur travail au quotidien est élaboré dans les réunions cliniques animées par le responsable thérapeutique et les analystes, à partir des impasses qui se font jour dans leur rencontre avec les sujets psychotiques. L’accompagnement des sujets se construit en prenant pour fondements la particularité, le rapport à la jouissance et la dimension de l’écrit dans la psychose. La formation clinique des personnels est assurée dans le cadre de ses réunions et dans la possibilité de bénéficier du contrôle de sa pratique par un analyste.

L’offre est faite aux résidents de rencontrer un analyste dès lors que le symptôme se réduit à sa dimension subjective et ne se présente plus sur le seul versant du trouble social.

Le Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette accueille un grand nombre de stagiaires, (éducateurs, psychologues, infirmiers, praticiens…) et leur offre la possibilité d’une formation se fondant sur l’éthique du discours analytique appliqué à la thérapeutique.

Depuis 1999, un Comité scientifique a été mis en place pour suivre la mise en œuvre du projet du Centre. Il est composé des professeurs de Psychiatrie et membres de l’ECF, Guy Briole, Roger Wartel, François Ansermet aux quels s’est joint Daniel Sibertin Blanc, professeur de psychiatrie à Nancy.

L’Association de Gestion du Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette, dont le Président est Jacques Borie, a pour but la gestion du Centre. Elle est chargée de susciter et de promouvoir, à partir de matériaux d’analyse fournis par le Centre, des connaissances nouvelles sur la psychose et le handicap. Elle met en œuvre la politique nécessaire pour que l’activité du Centre puisse se poursuivre et s’accroître.

Jean-Pierre Rouillon

3 institutions associées au RI3

L’hôpital de jour la Demi-Lune , l’hôpital de jour Podensac, l‘hôpital de jour l’Ile Verte font partie du Pole 33I05 dépendant du CH de Cadillac, sous la responsabilité du Docteur Maryse Roy.

Philippe Lacadée à la Demi-Lune, Daniel Roy à Podensac interviennent au titre de praticien hospitalier attaché, Maryse Roy intervient à l’Ile Verte au titre de praticien hospitalier

La Demi Lune et Podensac accueillent des adolescents de 10 à 16 ans, l’Ile Verte des enfants de 3 à 10 ans.

Chacun des trois hôpitaux de jour est associé au RI3 depuis 2000 ; l’orientation de leur travail se déduit de l’enseignement de S. Freud et J. Lacan. Une visée commune est soutenue par le souci d’admettre ce qui se manifeste le plus souvent pour les sujets qui sont accueillis dans le registre d’un impossible à supporter et que rejette le discours du maître qui se réfère à la norme.

À la Demi-Lune, Philippe Lacadée est passé par la voie de l’invention, en proposant un dispositif articulé autour du cahier de bord et de la réunion du Conseil qui constituent un appareil au sens où J. Lacan fait valoir qu’il n’y a pas d’autre appareil que de langage. Le Conseil est le lieu d’une conversation qui ne cherche pas à faire don de sens mais accueille le hors sens . Il s’agit d’accompagner le sujet dans un travail de traduction.

À Podensac, Daniel Roy privilégie la conversation pour désigner une modalité qui donne place à la jouissance pour la traiter. La question est de savoir si l’institution fait ou non obstacle à ce que se constituent pour chacun des sujets accueillis des « lieux pour le dire » qui ne sont pas équivalents à des lieux de parole. Cela ne peut se produire qu’à certaines conditions : séparer le dire de tout vouloir, faire usage de toutes les formes de trace et d’écriture qui apaisent la volonté impérative de la demande de l’Autre dans la parole et, surtout, varier les modes d’adresse.

À l’Ile Verte, la clinique est au centre du dispositif institutionnel. S’en dégagent deux temps dans le traitement. D’abord, offrir des conditions qui ne mettent pas l’enfant en difficulté afin de tempérer les effets de la demande, tout en repérant quel est l’objet avec lequel l’enfant trouve un apaisement. Ainsi l’enfant peut admettre notre présence et notre intervention dans le traitement de ce à quoi il a à faire, et consentir donc à un effort d’invention qui permette son inscription dans le lien social.

L’Initiative du Clos Bernard (Aubervilliers )

Partie de l’Intersecteur de psychiatrie infantojuvénile rattaché à l’E.P.S de Ville-Evrard, l’Initiative se compose, au 15 rue du Clos Bénard, 93300 Aubervilliers, de deux unités d’hospitalisation de jour (l’une, pour jeunes enfants , l’autre pour adolescents), d’une unité d’hospitalisation de soirée et de nuit pour adolescents (UCA) ;et d’une unité de consultation. Ces quatre unités partagent les devoirs inhérents à la fonction publique; elles sont composées d’intervenants qui s’orientent de Freud et Lacan et s’associent pour se faire co-responsables des avancées comme des impasses rencontrées avec chaque patient.

Les deux unités d’hospitalisation de jour, reçoivent des enfants et adolescents en grande souffrance. Un temps de reprise clinique quotidien après la journée de travail, permet à chacun, quelque soit son statut hospitalier, de transmettre le plus singulier de sa mise, et ses conséquences pour le sujet. Ces deux Initiatives institutionnelles font partie du Réseau international du RI3.
L’UCA a un statut administratif d’hôpital de nuit, dès 16 heures elle permet à des jeunes de poursuivre leurs activités scolaires ou universitaires, tout en leur offrant un champ clinique rigoureux, sans limite de durée standard d’hospitalisation.

Le Centre de Consultation du Clos Bénard est composée de praticiens déjà en contrôles avec des analystes de l’ECF. Un travail de recherche y est entrepris, à partir du plus singulier de chaque cas.
Chacune des quatre unités a son autonomie, et parie sur un effort de transmission et de confrontation. Nouées par la même orientation, elles choisissent ensemble le thème de la Journée d’Etudes annuelle organisée à la Chapelle de Ville-Evrard, et y exposent leurs résultats. Emes participent aux Journées du RI3

Le service a voulu pouvoir mettre au cœur de son dispositif, deux présentations’ faisant partie de la Section clinique de Paris-Ile de France : l’une, centrée sur une présentation d’adultes se déroule à Ville-Evrard, l’autre, centrée sur une présentation d’adolescents, a lieu au Clos Bénard.

Le projet d’un Institut Hospitalier Soins-Etudes pour Adolescents (I.H.S.E.A) est très avancé. Il verra sans doute le jour pour la rentrée universitaire 2009, à Aubervilliers, à quelques centaines de mètres du Clos Bénard. Il s’agit d’un institut de 36 places, (10 places d’internat, 26 d’externat), pour des élèves de lycée rencontrant depuis peu une urgence subjective qui risque de mettre en péril la poursuite du cursus. Regroupant sur le même site, des enseignants volontaires pour mener l’expérience (dont le nombre dans chaque matière enseignée sera adapté aux cursus scolaires des élèves concernés), et des soignants, orientés de Freud et Lacan, du service de psychiatrie infantojuvénile promoteur du projet, cet Institut proposera à chaque adolescent concerné un accueil dans la durée : une année scolaire entière, renouvelable une autre année.

Yves-Claude Stavy

 

Le Pré-Texte

Le Pré-Texte est un centre de jour pour personnes handicapées mentales et psychotiques situé à Bruxelles. Nous accueillons 24 adultes. Nous avons à faire à un public très varié sous le label « handicapé mental » et l’étiquette « déficients ». Ces patients ont une allocation d’handicapés mentaux et ne relèvent pas de la « Santé mentale ». Ce qui signifie d’une part que nous n’avons pas un mandat thérapeutique et d’autre part que nous ne sommes pas soumis à un temps de prise en charge limité ; ainsi la temporalité institutionnelle n’est pas un obstacle au temps du sujet.Les résidents sont pratiquement tous de structure psychotique.

L’orientation de la psychanalyse lacanienne est affirmée dans notre travail dont un membre de l’Ecole de la Cause Freudienne assure mensuellement la supervision. La directrice anime un séminaire mensuel dont les travaux de 2005-2006 sur le transfert seront publiés dans Les Feuillets du Courtil. Cette année, le séminaire porte sur l’autisme adulte, dont relèvent de plus en plus souvent ceux que nous accueillons.

Le centre reçoit plusieurs stagiaires (étudiants de la Section clinique, psychologues, assistants sociaux, éducateurs) par an. Six des 10 membres du personnel se forment à la Section clinique.

Dominique Haarscher

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