Accéder au contenu

Séminaire Clinique et Politique des Institutions

Séminaire Clinique et Politiques des Institutions

Lacan psychiatre

7 jeudis sur l'année académique de 21h à 22h30

Le 25 avril : 6ème séance

Avec Katty Langelez-Stevens et Marc Segers

Animé par Bruno de Halleux

Dans notre parcours sur le jeune Lacan psychiatre, il y a un texte singulier sur la psychiatrie anglaise et la guerre. Quatre mois après la reddition de l’Allemagne nazie, Lacan se trouve à Londres. Il nous rend compte d’une psychiatrie qu’il découvre comme originale et qui s’est pratiquée outre-manche pendant la guerre.

À partir d’un texte écrit par deux psychiatres, Bion et Rickman, Lacan nous introduit aux préalables des thérapies, non pas individuelles, mais de groupe.  La découverte par Lacan de leurs travaux sous le titre « Les tensions intérieures au groupe dans la thérapeutique » nous intéresse au plus près, car on y trouve quelques points fondamentaux à ce qui s’est plus tard appelé la psychothérapie institutionnelle.

On lit dans le compte rendu de Lacan un désir de savoir ainsi qu’une ouverture à des modalités nouvelles de prise en charge des névroses de guerre.  Le dernier mot de sa conférence signe ce qui court en filigrane de ce texte passionnant, une recherche continue de la vérité.

Katty Langelez nous en donnera une pointe dans la lecture qu’elle en fera.

Marc Segers, longtemps directeur du Centre de santé mentale de Saint-Gilles, nous rendra compte du parcours d’un de ses patients. Celui-ci souffre d’une obsession particulièrement grave pour lui comme pour les autres. Il nous rendra compte de son trajet clinique.

La soirée sera animée par Bruno de Halleux.

Le 21 mars : 5ème séance

Avec Rozenn Lincoln et Daniel Pasqualin

Animé par Dominique Holvoet

Notre prochaine séance du Séminaire « Clinique et Politique des Institutions » prolongera notre lecture des Premiers écrits du Lacan psychiatre ainsi que la présentation de cas de pratique de psychiatres. 

Daniel Pasqualin interviendra sur les écrits psychotiques en faisant référence notamment aux "Ecrits inspirés, schizographie"  (pp. 61 à 83 des Premiers écrits).

Le Dr Rozenn Lincoln, psychiatre au Courtil et dans le Nord de la France, présentera un cas de sa pratique. 

Le Séminaire sera animé par Dominique Holvoet.

Le 11 janvier : 4ème séance

Avec Sacha Wilkin et Bruno de Halleux

Animé par Katty Langelez-Stevens

Les Premiers écrits, nous disait Guy Briole lors de notre premier séminaire sont à lire avec l’idée, d'une actualité.  C’est une surprise que nous réserve chacun de ces textes écrits par le jeune Lacan.

Dans celui intitulé « Le problème du style et la conception psychiatrique des formes paranoïaques de l’expérience », Lacan fait valoir la structure de la paranoïa pour avancer une syntaxe originale qui ouvre à  « la compréhension des valeurs symbolique de l’art ». Ainsi, en 1933, plus de vingt ans avant son séminaire consacré aux psychoses, Lacan considérait déjà la psychose comme non déficitaire. Il l’accueillait même comme essentielle à cerner les processus de la création artistique. Bruno de Halleux commentera le texte en guise d’introduction à la soirée.

 

Sacha Wilkin nous présentera le cas d’une jeune fille diagnostiquée anorexique qu’il a suivie dans un SSM et dans sa consultation. Il nous dépliera le cheminement de la jeune et la façon toute en finesse qu’il a trouvée pour engager la famille de cette jeune dans un suivi thérapeutique soutenu pour la jeune comme pour la famille.

 

La soirée sera animée par Katty Langelez-Stevens.

Le 07 décembre : 3ème séance

Avec Céline de Hepcée et Guy Poblome

Animé par Phénicia Leroy

Lors de la seconde séance du séminaire, en novembre, Dominique Holvoet à partir d’un texte de Jacques-Alain Miller et Denis Chaidron à partir d’un cas, nous ont parlé de la question du passage à l’acte. Ils nous ont montré comment le passage à l’acte est un moment de bascule qui sépare radicalement le sujet d’avec l’Autre et que même s’il est « hétéro », il est en définitive toujours « auto » car la psychanalyse nous apprend que le sujet ne veut pas son propre bien. Le cas présenté par D. Chaidron a illustré ce fait que la mutation subjective, « suicide du sujet » qui découle du passage à l’acte, peut donner accès à une renaissance par laquelle il peut reconstruire un lien à l’Autre. À condition de rencontrer un clinicien concerné, qui « suit » le patient selon le terme de D. Chaidron – à prendre au sens littéral –, permettant l’instauration d’un transfert.

Le séminaire du 7 décembre sera animé par Phénicia Leroy, psychologue au SASJ Les Glycines et directrice de La Soucoupe. Guy Poblome basera son intervention sur le texte « Petit discours de Jacques Lacan aux psychiatres », inédit, disponible sur internet, et Céline de Hepcée, psychiatre, présentera un cas issu de sa pratique dans un service mère-enfant.

Le 09 novembre : 2ème séance

Avec Denis Chaidron et Dominique Holvoet

Animé par Jean-Philippe Cornet

Lors de notre première soirée, animée par Guy Poblome et Nadine Page, nous avons eu le plaisir d'entendre avec intérêt Guy Briole à propos de l'ouvrage "Premiers Ecrits" de Lacan et de l'ouvrage à paraître "Lacan psychiatre". La lecture éclairée qu'il a partagée avec nous a mis en évidence la finesse clinique du Docteur Lacan dans sa pratique et son goût inné pour les divins détails. Le témoignage et l'expérience de Guy Briole nous ont permis de lire dès les "Premiers Ecrits" la présence de la singularité du sujet et d'un transfert impliqué dans la conduite des entretiens cliniques ainsi que dans leur rédaction.

La prochaine soirée sera animée par Jean-Philippe Cornet, directeur de la Coursive à Liège. Nous entendrons Dominique Holvoet qui nous parlera du concept de passage à l'acte chez Lacan. Son intervention sera suivie de la présentation d'un cas de pratique en psychiatrie par notre collègue Denis Chaidron, psychiatre.

Le 12 octobre : 1ère séance avec Guy Briole

Lire les Premiers écrits

Les Premiers écrits, sont à lire avec l’idée, cela peut paraître paradoxal, d'une actualité. Rien du passé dans ce livre. Tout au contraire une ouverture à la réflexion avec ces travaux qui nous parlent au risque de la surprise, de la contingence. Chacun porte la marque d’une rupture d’avec une clinique et une pratique convenues : cela concerne aussi le psychanalyste, serait-il le plus avisé. 

Guy Briole

Argument

Cette année 2023-2024, nous la consacrerons à la clinique psychiatrique de Jacques Lacan. Plusieurs écrits en témoignent, que ce soit sa thèse avec le cas Aimée, le texte sur « La psychiatrie anglaise et la guerre » paru dans les Écrits, Les Premiers Écrits parus en 2022 et rassemblant plusieurs textes de Lacan, jeune psychiatre, ainsi que le « Petit discours aux psychiatres » qu’il a prononcé en juillet 1980.

Nous rénoverons un peu la formule jusque-là éprouvée en invitant deux éminents collègues membres de l’AMP mais aussi psychiatres. Le premier qui ouvrira le cycle sera Guy Briole (psychanalyste à Paris et Barcelone) psychiatre, ancien chef de service à l’hôpital du Val de Grâce. Le second qui fermera le cycle sera François Ansermet (psychanalyste à Lausanne), qui fut médecin-chef au Service universitaire de psychiatrie d'enfants et d'adolescents aux Hôpitaux Universitaires de Genève. 

Les cinq autres séances de novembre à avril seront consacrées à la présentation d’un texte de Jacques Lacan par l’un des responsables du séminaire et à une présentation clinique par un psychiatre travaillant en institution. Nous croiserons donc l’étude des concepts dans les textes et la lecture des symptômes dans la clinique.