Conversation ACF/Kring avec Claude Parchliniak

« Il n’y a plus que des femmes qui à l’occasion existent sans pouvoir se réduire à une communauté féministe ou une autre. Elles défient le semblant et provoquent à l’écriture. C’est ce qui fait la stimulation des femmes dans l’expérience de l’époque. Elles incitent à nous éveiller aux manifestations nouvelles du pas-tout qui marquent l’adieu au patriarcat.»[]

Voilà sous la plume d’Éric Laurent, dans le dernier numéro de la revue La Cause du désir, ce qui pourrait orienter le propos du prochain après-midi organisé conjointement par l’ACF-B et nos collègues du Kring, intitulé « LA femme, l’Autre femme et les autres… ».

Ce titre ébauche l’impossible liste « des femmes qui à l’occasion existent » et défient toutes les définitions plus ou moins idéalisées ou diffamantes dans lesquelles chaque époque tente de les immobiliser. Or c’est bien parce qu’elle n’est pas-toute que, comme dans l’opéra de Verdi, la Donna est si mobile et rétive à l’assignation avant même l’heure du patriarcat déclinant.

Cette heure est bien arrivée aujourd’hui et c’est la discussion de récits de cure qui sera l’occasion de « nous éveiller » aux formes actuelles de cette objection féminine au pour-tous.

Les cas présentés feront porter l’accent plus particulièrement sur les impasses parfois douloureuses où peuvent mener l’impératif du pour-tous et les objections à celui-ci.

 Philippe Bouillot

[] L’amour de la féminité, Éric Laurent, La Cause du désir n°112, p. 75.