Séminaire Dire de l’Art
Séminaire « Le dire de l’art »
7 mardis sur l'année académqiue de 20h à 21h30
Argument
Nous poursuivons cette année nos tentatives de cerner le réel en jeu dans les oeuvres artistiques contemporaines. Nous nous soutenons de l’énoncé de Lacan dans son Séminaire XXIV « L’insu que sait de l’une-bévue s’aile a mourre » : « il y a plus de vérité dans le dire de l’art que dans n’importe quel blabla ».
Cette vérité qui surgit d’un dire dans l’art constitue notre boussole et détermine notre recherche.
Pour enrichir nos soirées, nous solliciterons la collaboration d’artistes, de commissaires d’expositions, de galeristes et d’autres personnalités du monde de l’art. Dans la mesure du possible nous veillerons à profiter de l’actualité artistique pour conjuguer nos soirées avec des expositions en cours.
Ces rencontres, nous les concevrons sous forme de conversations, afin de favoriser des conditions propres à l’émergence contingente d’une surprise, voire d’une perle. Celles-ci auraient valeur d’enseignement.
Première séance – Le mardi 15 octobre à 20h
L’archipel du moi, exposition d’Ariane Loze actuellement en cours au Grand Hornu, rassemble la plupart des videos qu’elle a réalisées en une quinzaine d’années. Son titre, emprunté à l’une d’elles, dit à merveille ce que déploie l’ensemble : le Moi est un foyer de méconnaissance, fait d’identifications aléatoires et contradictoires, un archipel de ses aliénations.
Ariane Loze s’y diffracte en des rôles multiples, autant de doubles qu’elle incarne avec une ironie d’autant plus efficace et grinçante qu’elle s’y joue aussi d’elle-même, à travers des dialogues qui ne sont jamais que des soliloques. Un effet de vertige s’en dégage irrésistiblement, profondément troublant.
En vérité, toutes ces conversation pièces , comme les situe fort justement Denis Gielen, sont autant de révélateurs de la formidable lézarde qui, disait Lacan, déchire jusqu’au fond de son être le sujet « affranchi » de la société moderne.