Activité de rentrée
"Coupures", l'après-midi de rentrée avec Sophie Gayard
Vers les J53 de l'Ecole de la Cause freudienne
Le samedi 23 septembre 2023 à 14h
À la toute fin de son Séminaire VI, Le désir et son interprétation, Lacan avance que "La coupure est sans doute le mode le plus efficace de l’interprétation analytique. Voilà une assertion propre à retenir toute notre attention en vue des J53 qui se tiendront sous le titre : Interpréter, scander, ponctuer, couper. D’autant que de nombreuses questions en surgissent : pourquoi cette efficacité de la coupure ? Et que veut dire qu’une interprétation soit efficace ? Cela suppose de s’entendre sur sa visée… Mais déjà : qu’est-ce qu’une coupure ? De quelle coupure s’agit-il ? Une coupure entre quoi et quoi ? Ou dans quoi, dans quel tissu, quelle étoffe ? Si la coupure est un des mots-clés du Séminaire VI, c’est certes à la mesure de ce que Lacan cherche à avancer alors dans ce Séminaire, dont Jacques-Alain Miller a fait remarquer qu’il fait lui-même coupure dans l’enseignement de Lacan . C’est dans Le désir et son interprétation que Lacan construit le mathème du fantasme, justement à partir de la coupure, qui se trouve au principe même de la constitution du sujet comme de celle de l’objet, qu’il tente alors de loger dans la coupure. N’est-ce pas alors ce cheminement qui permet à Lacan, lors de la dernière leçon de ce Séminaire de donner une telle importance, voire prééminence, à la coupure ? Cela ne nous empêchera pas bien sûr d’autres incursions, chez Freud, chez le Lacan qui précède ce Séminaire, ou dans d’autres Séminaires bien plus tardifs.
Lacan J., Le Séminaire, Livre VI, Le Désir et son interprétation, Paris, Éditions de La Martinière / Le Champ freudien, Paris, 2013, p. 572.
Cf. Miller J.-A., « L’Autre sans Autre », Mental, n°30, p. 164.