Pour cette première séance de l’année, nous présenterons l’oeuvre de Frank Stella, un des artistes vivants les plus importants de notre époque. Né en 1936 aux Etats-Unis, il est connu depuis son plus jeune âge comme figure majeure de l’art abstrait américain. De ses premiers « Black Paintings » en 1958 à ses NFT en 3D en 2022, Stella n’a jamais cessé d’innover, orienté par sa volonté d’explorer l’abstraction en peinture, tout en la référant à l’histoire de l’art, qu’il connaît parfaitement.
Dans son riche et prolifique parcours, nous épinglerons une série qui l’a occupé durant 12 ans, de 1986 à 1998, consacrée à Moby Dick (1851), l’inoubliable roman de Herman Melville.
Aux 135 chapitres du roman, Stella a articulé et créé 135 (plus de nombreuses variantes) œuvres abstraites impressionnantes qui, sans illustrer le moins du monde le roman, en ont forgé un équivalent pictural. Face à un même mythe, Melville et Stella, à plus d’un siècle de distance, ont chacun déployé une œuvre étourdissante, chacun dans leur domaine.
Marc Segers et Bernard Coutant tenteront de rendre compte de l’exceptionnelle créativité de cet artiste qui s’est toujours intéressé , non pas à l’expression ou à la sensibilité, mais à la force picturale qu’une œuvre peut engendrer. Pour illustre cela, Stella a très tôt usé d’une comparaison inattendue : « C’est comme quand Mantle (une vedette du baseball de l’époque) frappe la balle si fort qu’elle sort des limites du terrain. Tout le monde reste abasourdi pendant une minute parce que c’est si simple… Il frappe juste en dehors du terrain et généralement cela suffit. » On pense évidemment aux maîtres Zen, ou… aux interprétations lacaniennes.
Rendez-vous le 18 octobre pour en savoir plus.
Marc Segers
Modalités pratiques : Cette année, le séminaire se tiendra en présence, gratuitement, et en visioconférence avec un paiement.
Il est demandé de s’inscrire, quelle que soit la modalité choisie, en utilisant les boutons ci-dessous.
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