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Conversation du TyA le 5 février 2022 – Le programme

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PROGRAMME
9h                   Accueil
9h30               Introduction par Jean-Marc Josson
9h45               Pas de problèmes, pas de limites, par Chiara Aquino Benitez
                       Discutante : Alba Cifuentes
10h40             Echos de la pulsion, par Olivier De Ville
                       Discutant : Thomas Van Rumst
11h35             L’instable me stabilise – un travail analytique en side-car,
                       par Glenn Strubbe
                       Discutante : Anne Semaille
12h30             Fin des travaux

ARGUMENT

Il y a en chacun une part dont on ne guérit pas. Chacun est, dit Lacan à la fin de son enseignement « empêtré » des conséquences des traces du langage: « on apprend à parler et ça laisse des traces. Ça laisse des traces et de ce fait, ça laisse des conséquences » (Lacan, J. Le Séminaire, livre XXV. Le moment de conclure. 10 janvier 1978. Inédit). Ces conséquences sont ce dont on ne guérit pas.
Certains sujets disposent pour s’en défendre de ce que l’on appelle en psychanalyse un fantasme. Celui-ci leur donne un sens, les habille, et du coup, les encapsule, les réduit. Pour d’autres, elles sont à ciel ouvert, dénudées – comme on le dirait d’un fil électrique – et se manifestent telles quelles, se réalisent dans le réel, se réelisent.
La clinique des patients dits toxicomanes ou alcooliques qui s’adressent à nos institutions de oins relève essentiellement de ce deuxième cas de figure. Si elles sont toujours singulières, les conséquences qui se manifestent chez ces sujets les excluent du lien social ou les y inscrivent d’une façon particulièrement ravageante. Le recours de ces patients aux drogues et à l’alcool est une tentative de les « traiter ». Par le signifiant: la drogue peut donner un sens à ces conséquences, être mis par eux en place de cause de celles-ci, les expliquer. Par la consommation: la drogue peut leur permettre de rompre – le verbe est de Lacan – d’avec ces conséquences.
Quelle place faisons-nous dans la prise en charge de ces patients à ce dont ils ne guérissent pas? Dans notre lecture de leur situation? Dans notre lecture de ce qui les pousse à s’adresser à une institution et à y revenir, souvent de nombreuses fois? Dans leur orientation en termes de lieux de vie et d’insertion dans le tissu social? Le sevrage ou la mise en place d’un traitement de substitution peuvent limiter le recours à la consommation de drogues et de l’alcool, et le risque mortel fréquemment inhérent à celle-ci. Mais ils laissent, s’ils sont une fin en soi, le sujet en plan avec ces conséquences. C’est là qu’un accompagnement sur mesure s’impose. Que produit celui-ci? Permet-il de trouver, d’inventer un traitement alternatif, un autre savoir y faire avec celles-ci? Ou changent-elles de statut dans le fil d’accompagnement?
C’est à ces questions que nous essayereons de répondre à partir de la présentation et la discussion de trois situations cliniques.
Pour tout renseignement: jmjosson@scarlet.be
Comité d’organisation: Hélène Coppens, Céline Danloy, Marie-Françoise De Munck, Vic Everaert, Simon Flemal, Jean-Marc Josson, Nadine Page, Amandine Seifert

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